Situation du départ
La disponibilité en intrants pour un fonctionnement optimal des services obstétricaux est un des déterminants majeurs de l’utilisation des services de santé de la reproduction par la population.
Bien que la vocation première d’un projet d’appui technique soit le renforcement de compétence du personnel de santé, en raison du déficit chronique en intrants des structures de santé, le projet alors mis ses activités de formation du personnel de santé a aussi fournit un appui aux structures de santé en : outils de gestion, kits de transfusion sanguine, équipement pour la prise en charge urgences obstétricales, néonatale et autres urgences, en intrants pour la prévention des infections nosocomiales
Interventions
Afin d’améliorer la qualité de la prise en charge des urgences obstétricales, le projet a mis en œuvre plusieurs stratégies :
Afin d’améliorer la qualité de suivi de l’accouchement, toutes les structures de santé publique de la zone du projet qui font des accouchements ont été dotées en partogrammes. A ce sujet 300 000 partogrammes ont été répartis aux structures de santé pour le monitoring des accouchements. Le personnel de santé responsable dans les maternités a été formé à l’utilisation du partogramme lors des supervisions et quand cette formation n’était pas suffisante elle a été complétée par le mentorat.
Le partogramme est un document qui permet de suivre les phases de déroulement de l’accouchement avec pour objectif de détecter de façon précoce les complications obstétricales qui peuvent faire l’objet de référence dans des structures de santé plus spécialisées. Très souvent on reproche aux agents de santé de remplir les partogrammes après l’accouchement et non en per accouchement. Un tel comportement enlève au partogramme toute son utilité comme outils de détection précoce des complications obstétricales. Nous ne disposons pas d’indicateurs pour mesurer la qualité de remplissage du partogramme afin d’évaluer l’ampleur de ce comportement des agents de santé qui consiste à le remplir en post accouchement au lieu de le faire au moment du déroulement de l’accouchement comme recommandé. Des réflexions doivent être engagées sur l’opportunité ou non d’utiliser le partogramme si son usage n’est pas fait pour suivre l’accouchement pendant que celui-ci se déroule
Une meilleure communication entre les acteurs responsables de la prise en charge des urgences obstétricales est un facteur clef pour améliorer la précocité de leur prise en charge de celles-ci. Dans ce cadre le projet a soutenu la mise en œuvre de plusieurs activités. Toutes les structures de santé publiques au nombre de 125 ont été dotées en téléphone, en forfait de communication et en outils de référence et de contre référence. L’ensemble du personnel de ces structures de santé a été formé à l’utilisation de ces outils. Les ambulances de toutes les maternités des structures de référence (hôpital régional, hôpitaux communaux et centres de santé améliorés) ont été dotés en pneus en 2021 soit 145 pneus au total
Suite à la formation des sages-femmes, gynéco obstétriciens et pédiatres à la prise en charge des urgences néonatales toutes les maternités publiques ont également été dotées en kits d’accouchements et en matériels pour la prise en charge des urgences néonatales.
Il faut aussi mentionner que dans le cadre de l’amélioration de la qualité de la prise en charge des urgences, tout le personnel de santé dans les services des urgences de la zone du PASA2 a été formé au premier secours et à la prise en charge des patients en état critique. Dans ce cadre, l’hôpital régional de N’Zérékoré a été doté en kit de premier secours (laryngoscope, défibrillateur, tensiomètre etc. …)