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1. Prévention Contrôle Infections (PCI)

PROJET D’APPUI À LA MAITRISE DU RISQUE INFECTIEUX DANS LES ETABLISSEMENTS DE SOINS EN REPUBLIQUE DE GUINEE

Améliorer l’efficacité des soins en favorisant la prévention et le contrôle des infections

Le projet PCI Guinée vise à améliorer durablement la santé de la population guinéenne par la prévention et le contrôle des infections lors des soins.

Données Projet

Budget : 7 M€, Début :  01/01/2021, Durée : 36 mois

Le projet d’appui à la maîtrise du risque infectieux dans les établissements de soins en Guinée (PCI Guinée) vise à améliorer l’efficacité des soins par une action transversale portant sur la prévention et le contrôle des infections (PCI), qui permettra en outre de restaurer la confiance des citoyens dans le système de santé.

Dans le cadre de son action, PCI Guinée mobilise les différentes parties prenantes d’une bonne gouvernance en matière de santé (professionnels, usagers, chercheurs et décideurs) en renforçant les supports de redevabilité formels et informels (mise en œuvre des normes et amélioration des connaissances).

Une gestion optimale de la PCI

Le projet PCI Guinée a pour objectif d’améliorer durablement la santé de la population en Guinée grâce à la prévention et au contrôle des infections lors des soins dispensés. Il agit pour cela sur trois grands axes :

  • la mise en place d’une meilleure gouvernance, plus inclusive, des activités de prévention et de contrôle des infections (PCI) au niveau central, dans les services déconcentrés et dans les établissements de soins ;
  • le renforcement des capacités et des outils des personnels de santé ;
  • l’appropriation communautaire des pratiques d’hygiène et d’expression des droits.

Impacts du projet PCI Guinée

PCI Guinée est structuré autour de trois composantes correspondant à ses trois niveaux d’intervention : central, régional et communautaire. Il participe à la mise en œuvre d’activités spécifiques sur ces trois axes.

Au niveau central :

Consolidation de la gouvernance appliquée aux fonctions centrales du ministère de la Santé, en particulier la division de l’hygiène et de la sécurité de la DNEHHS (direction nationale des établissements hospitaliers et de l’hygiène sanitaire).

Au niveau régional :

Amélioration mesurable et durable de l’hygiène des locaux et des actes de soins dans les structures de santé de trois grandes régions, encadrés par une gouvernance déconcentrée plus efficace et mieux outillée.

Au niveau communautaire :

Renforcement des connaissances et de la mobilisation des usagers par :

  • un soutien aux acteurs communautaires visant à accroître la responsabilisation et l’expression des communautés, en particulier des femmes ;
  • la professionnalisation de la communication institutionnelle de masse du ministère de Santé, grâce au développement d’une communication appropriée et inclusive sur les questions de prévention et de contrôle des risques infectieux.

Sources :

https://www.expertisefrance.fr/fiche-projet?id=844014

Présentation du projet d’appui à la maitrise du risque infectieux dans les établissements de soins en République de Guinée :

https://www.expertisefrance.fr/documents/20182/843987/Brochure

2. Résistance Antimicrobiens (RAM)

Situation de départ

L’évaluation de la prescription d’antimicrobiens dans les hôpitaux de Guinée (Global-PPS) entre 2017- 2018 a montré que sur 2834 patients, 2107 (74%) étaient sous anti-infectieux. Ces prescriptions représentaient 3925 lignes d’antibiothérapies, suggérant une hétérogénéité des pratiques médicales peu justifiables. Parallèlement, l’enquête nationale de prévalence des IAS a révélé que 28% des patients hospitalisés au niveau des hôpitaux nationaux, et 40% au niveau des hôpitaux régionaux, recevaient une antibiothérapie inadéquate, définie par une absence d’indication et/ou des erreurs de posologies, de voie d’administration ou de durée de traitement.

Il faut noter également qu’il existe une forte automédication en population générale, du fait d’une liberté d’accès aux médicaments, notamment par un marché informel omniprésent.

Pour le malade, ces prescriptions inappropriées conduisent à une augmentation de la morbi-mortalité liée aux infections et à une augmentation du risque d’accident iatrogène. Pour la collectivité ce cercle vicieux conduit à une augmentation des coûts de traitement, notamment par les épidémies d’infections associées aux soins (IAS) à BMR.

Aussi, un faible niveau d’hygiène vient favoriser la dissémination de souches bactériennes multi résistantes (BMR) dans la population hospitalière comme dans la communauté.

Les problèmes posés par la prescription d’antibiotique dans les établisse­ments de santé sont issus du contraste entre l’émergence des BMR qui réduit le nombre d’antibiotiques actifs en thérapeutique, et la rareté des nouveaux antibiotiques présentant de nouveaux modes d’action qui permettraient de contourner cette multi-résistance bactérienne.

Pour l’essentiel, l’émergence des BMR est liée à la pression de sélection anti­biotique et donc directement aux volumes de prescriptions de ces molécules, produit de la fréquence de leur utilisation et de la durée des traitements. Il faut donc réduire les prescriptions non justifiées et diminuer les durées ex­cessives de traitements.

Politique pour le bon usage des antibiotiques

C’est pourquoi l’élaboration d’une politique pour le bon usage des antibiotiques s’avère nécessaire. Il s’agit d’élaborer des règles rigoureuses de prescription des antibiotiques destinées aux prescripteurs : médecins spécialistes ou non, sages-femmes, infirmiers/infirmières. Cette diversité des prescripteurs, plus ou moins formés à l’anti biologie, implique de restreindre certains antibiotiques selon les niveaux de compétence et de gravité des patients.

L’élaboration, la mise à disposition et l’utilisation des recommandations, l’organisation d’actions de formation et d’évaluation doivent contribuer à l’amélioration de la qualité de l’antibiothérapie dans les établissements de soins quel que soit le niveau opérationnel.

Les activités des prescripteurs doivent être intégrées dans une démarche multidisciplinaire coordonnée par une équipe dédiée au Bon Usage des Antibiotiques dans chaque établissement de Santé (Hôpital, centre de santé, clinique privée etc…), facilitant les interactions nécessaires avec les pharmaciens, les microbiologistes et les hygiénistes.

Notre objectif est ainsi de mettre en œuvre le plan national stratégique de lutte contre la résistance aux antimicrobiens, par l’élaboration de recommandations pour le bon usage des antibiotiques en République de Guinée. La politique actuelle vise à améliorer l’utilisation des antibiotiques existants pour permettre de préser­ver leur efficacité.

Source : Extrait Introduction Guide du Bon Usage des Antibiotiques, EF, BM, CEDEAO, 4/2021

3. Urgences Hospitaliers

La problématique des urgences est l’une des priorités du ministère de la santé de Guinée dont l’orientation stratégique n°1 du PNDS 1 2015/2024 vise à assurer un « Renforcement de la prévention et de la prise en charge des maladies et des situations d’urgence ». Dans le cadre de la mise en œuvre de sa lettre de mission, le ministère de la santé, à travers la Direction Nationale des Etablissements Hospitaliers et de l’Hygiène Sanitaire (DNEHHS) a initié en 2017 un programme d’amélioration des urgences hospitalières. Ce programme a pour objectif général de contribuer au développement d’une offre de soins de qualité et diligents pour réduire les taux de mortalité et de complications dans les services d’urgences hospitalières.

Dans le but de « renouer la confiance de la population avec son système de santé », le Ministère de la Santé et de l’Hygiène Publique a fait de « la réorganisation des Urgences hospitalières », premier point de contact des patients avec les prestataires de soins, une priorité comme indiqué dans la feuille de route fixée des autorités en 2022. Pour relever ce défis, dix (10) objectifs stratégiques ont été identifiés ; il s’agit de :

1. Renforcer le cadre réglementaire et législatif du fonctionnement des services des urgences

2. Améliorer la coordination de la chaine de prise en charge des urgences

3. Contribuer à la qualité de la PEC des urgences hospitalières

4. Promouvoir les gestes de Premiers Secours (PS) dans la communauté pour les interventions en situations d’urgences

5. Susciter l’engagement communautaire dans la PEC des Urgences

6. Améliorer le respect des droits et de la dignité des patients dans la PEC des urgences

7. Renforcer les normes et procédures de PEC du système des urgences

8. Améliorer la qualité des infrastructures, équipements et leur maintenance

9. Renforcer et Optimiser l’organisation du système des urgences

10. Améliorer le système de collecte, traitement et de reporting des Informations/Données

Pour relever le défis et atteindre ces objectifs stratégiques couvrant la période 2022 – 2027, la mise en œuvre de trente-six (36) interventions réparties dans les domaines de la communication, de l’engagement communautaire, des infrastructures, des équipements, du renforcement des capacités des riverains et des prestataires, des normes et procédures du système des urgences, du système d’information et le reporting, du cadre règlementaire et législatif, de la Coordination et la Concertation pluri-acteurs ; et de la gouvernance.

Ces solutions ont été organisées en fiches d’interventions qui mettent en relation les diverses parties prenantes du système des urgences Pré, Per et Post Hospitalier, leur rôle et responsabilités, d’une part, et les composantes de chaque intervention, déclinées en activités à mettre en œuvre, d’autre part. L’objectif d’une intervention en santé étant le bien-être, des indicateurs d’effet ont également été priorisés et formulés pour mesurer rapidement la conséquence dans le système des urgences.

Chacune des dix (10) stratégies retenues dans l’optique de « renouer la confiance de la population avec son système de santé », a fait l’objet d’une combinaison optimale d’interventions Pré, Per et Post hospitalières permettant d’atteindre les objectifs stratégiques susvisés.

La durée de mise en œuvre de la présente stratégie a été définie à partir du nombre d’interventions identifiées pour chacun des axes de la stratégie. La date au plus tôt de démarrage d’une activité et la date au plus tard de sa réalisation ont été mise à concurrence en optimisant le chemin critique des stratégies retenues et le schéma directeur. La mesure des effets a également été prise en compte pour délimiter la période de mise en œuvre, la période de suivi et celle de la consolidation des mécanismes de pérennisation des interventions.

Un cadre de financement présentant l’approche de mobilisation des ressources, les sources de financement, le modèle de planification et de suivi budgétaire a été définie. Toutefois, un processus de budgétisation/Costing sera nécessaire pour permettre à toutes les parties prenantes d’avoir une vue d’ensemble sur la totalité des ressources financières nécessaires à la mise en œuvre des stratégies retenues.

Un cadre de Suivi-Evaluation a été également développé pour faciliter la traçabilité des informations générées par les acteurs Pré, Per et Post du système, les outils de collecte, les fréquences de collecte et de reporting, ainsi qu’une grille d’indicateurs d’effets.

En vue de se préparer à la mise en œuvre de la stratégie, les recommandations suivantes ont été formulées :

  • Poursuivre la collaboration multi-sectorielle et pluri-acteurs pour maintenir la dynamique et les engagements des parties prenantes du système des urgences Pré, Per et Post ;
  • Élaborer le plan opérationnel budgétisé de la Stratégie Nationale ; ainsi que son plan de Suivi-Évaluation ;
  • Élaborer un guide d’organisation des services d’urgences à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ;
  • Conduire un état des lieux dans les Préfectures et Régions pour identifier les facteurs clés de succès du système des urgences ;
  • Activer la plateforme nationale de Partition du Numéro Vert par préfecture et par région avec l’ARPT ;
  • Réorganiser les services au sein des structures de soins pour améliorer le circuit du patient et du dossier médical ;
  • Mettre en place des instances de gestion Qualité à tous les niveaux de la pyramide sanitaire ;
  • Contractualiser progressivement avec les « Stagiaires Permanents » pour faciliter la prise en main des fonctions dans les services des urgences

Source : Résumé Plan stratégique National « Urgences pré, per et post hospitalier en



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